Il pleuvait des oiseaux, critique littéraire
La Plume d’une artiste
Au départ ils étaient trois, Ted, 94 ans, Charlie, 89 ans et Tom 86 ans. Ils étaient tous les trois liés par une volonté de survie et un pacte de mort, chacun a sur une étagère dans sa cabane une petite boite de strychnine. « Chacun avait sa boite de sel et s’il fallait un jour aider, chacun savait où était la boite de l’autre ». L’histoire commence avec l’arrivé d’une journaliste à la recherche d’un certain Boychuck l’homme aux plusieurs noms, Ted/Ed... le garçon qui avait marché dans les décombres fumants, dont la légende marche toujours dans la mémoire locale. La photographe veut prendre des photos de tous les survivants des Grands Feux de 1916 dans l’Ontario au Canada. Cette recherche la mène dans une forêt, dans une communauté de vieillards qui prône la liberté et qui ne veut plus rentrer dans le système. La journaliste rencontre Tom et Charlie, qui l’informe que Boychuck a été enterré quelques jours auparavant. Ils découvrent dans une cabane à coté de la maison de ce dernier, des tableaux peints pour dénoncer en quelques sortes l’horreur qu’a vécu celui-ci lors de ces Grands Feux, qui ont tué sa famille. Il arrive ensuite Marie-Desneige une octogénaire revenue d’un asile qui va faire connaître une troisième vie à Charlie. Ensemble ils formeront une communauté au bort du lac, une communauté pour la liberté. Jocelyne Saucier, née au Nouveau Brunswick en 1948, joue avec les mots et l’histoire pour nous offrir un roman captivant. Elle nous emporte dans cette histoire et nous passionne pour ce petit groupe de vieux a qui on s’attache tout au long de l’histoire. Elle nous procure aussi de l’étonnement et de la curiosité par son titre Il pleuvait des oiseaux que l’on comprend mieux au fur et à mesure de notre lecture. La maison d’édition XYZ a bien fait de publier ce roman qui nous montre une solidarité féroce entre les personnages, ce livre sera