Illusion comique acte v scene 6
INTRODUCTION : L’Illusion Comique a été écrite en 1635. Cette tragi-comédie connaît un grand succès à cette époque mais ne respecte guère les règles du théâtre classique. Les cinq actes ont une longueur, des tons et des sujets très divers et le premier s’apparente plutôt à un prologue. Durant le XVIIème siècle, deux mouvements cohabitaient : le baroque et le classicisme. Le Baroque est moins strict du point vue de l’écriture par rapport au classicisme ; le non respect des trois unités, de la bienséance et bien d’autres. L’acte V de l’Illusion comique apporte un effet de rupture avec le comique des actes un, deux et trois. En effet, durant les deux derniers actes, le registre tragique est dominant et le spectateur et Pridamant sont trompés par l’illusion. Comment Alcandre parvient-il à dissiper les réticences de Pridamant quant à la réussite professionnelle de Clindor ? Tout d’abord Alcandre tient un discours élogieux du théâtre, ensuite ce discours a une véritable visée argumentative et didactique.
I) Éloge du théâtre par Alcandre
1) Honneur et grandeur du théâtre
-Champ lexicaux : beauté + divertissement universel
- adverbe d’intensité « si » (3x)
- tournures superlatives
- Rappel de l’importance dans l’Antiquité
2) Acteur : bon métier
- respectable : « noble métier »…
- lucratif : « le gain leur en demeure… »
II) Dénouement à visée didactique
1) Volonté de convaincre Pridamant
Alcandre forcé à adhérer à des principes irrévocables :
- impératifs
- présents de vérité générale
2) Évolution de la vision du théâtre
- le temps où l’on voyait avec mépris le théâtre est révolu (1783-84)
- opposition passé-présent
=> La vision du théâtre par la société a évolué
3) Changement d’avis de Pridamant
- Pridamant se rend à l’évidence que le choix de son fils était excellent ( « Je n'ose plus m'en plaindre, et vois trop de combien, Le métier qu’il a pris est meilleur que le mien », « Clindor a trop bien fait »).
- Il avoue