A Cannes,

Cher Wilhem,

Vous ne devinerez jamais ce qui m’est arrivé. Chimère ? Folie ? Utopie ? Est-ce vain d’espérer ? Depuis un certain temps, il règne dans mon esprit une paix plus profonde que le sommeil. Je vous mandai l’autre jour que j’avais fait un voyage aux Antibes Juan-les-Pins, et pendant ce déplacement d’une semaine, je rencontrai une femme merveilleuse nommée Frances, qui m’aida à quitter cette vie remplie de « Charlotte » et dépourvue de sens. Le soir de notre rencontre, nous avons soupé ensemble, échangé des paroles solennelles et dansé au rythme de la vie et du silence. Quand vint l’heure de monter dans nos chambres, nos sourires, éclats de soleil, en disaient long sur notre joie de s’être rencontré. Wilhelm ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis comblé de joie parmi toutes mes afflictions superflues ! Passion, affection, attachement, échanges fructueux, complicité émergèrent de mon cœur la nuit d’après. Le temps passait et elle marchait doucement sur le chemin menant vers mon cœur. Je ne savais pas comment m’y prendre quand elle me parlait d’absence de regrets, du droit chemin, de sa vie. Une semaine s’écoula Wilhelm, et je ne puis lui dire les trois mots qu’elle désirait entendre. Je repensais aux moments passés, à Charlotte et à ma vie, point perdu dans l’univers. Je repensais à ce que Frances me disait « Werther, arrête de t’enfouir la tête dans le sol pour ne rien voir ! Regarde la vérité en face ! ». Ses mots résonnaient dans ma tête encore et encore. Je me dirigeais vers ce paradis incertain comme un aveugle se dirigeant vers la lumière, ma décision était prise. Wilhelm ! Elle m’a fait connaitre le bonheur que je recherchais ! Que je croyais impossible ! Oui Wilhelm, je parle de Frances, elle est avec moi aujourd’hui et je suis en train de vivre des moments fanatiques remplis de délices, et