Les différents portraits statistiques le confirment : l’immigration est en hausse au Québec. Le Québec enregistrait en 2002 l’arrivée de 37 581 immigrants contre 51 746 pour l’année 2011. Les dernières années étant caractérisées par un taux de natalité en baisse s’alliant à un vieillissement de la population prématuré, on peut présumer que l’immigration continuera de progresser pour assurer une croissance démographique nécessaire au Québec.(Leclerc, 2012) Selon Jacques Henripin, démographe, le Québec devra ouvrir ses portes à plus de 70 000 immigrants annuellement afin de pourvoir au déficit.(Henripin dans Leclerc, 2012) Pour ces nouveaux arrivants aspirant à de meilleures conditions de vie et ayant laissé derrière leur culture qui jusqu’ici leur fournissait un ensemble de valeurs et de normes les guidant, le choc pourrait s’avérer brutal. Afin de faciliter une saine intégration à la société d'accueil il faudra peut-être repenser ou même créer certains services en but d’aider cette population à devenir partie intégrante de notre société. Ce travail tentera de démontrer diverses difficultés d’intégration auxquelles l’immigrant pourrait être confronté. Plusieurs auteurs se penchent sur le sujet et ceci se veut un recensement de certain de leurs écrits. Tout d’abord nous examinerons les difficultés d’intégration socio-économique pour ensuite s’intéresser à celles relevant du social.

Plusieurs immigrants partagent un espoir de prospérité et de réussite pour leur famille à leur arrivée. Le travail, souvent relié à une forme de réussite économique, constitue, selon Victor Piché, un facteur important du processus d’intégration des immigrants. (Piché et al, 2002) « Depuis le début de l’industrialisation, le travail est devenu le critère et la norme de l'intégration sociale : il procure non seulement des revenus permettant de participer économiquement à la vie de la cité, mais dispense une véritable identité sociale dont la capacité de définition est devenu plus