DURAS, Un barrage contre le Pacifique
Incipit

INTRO :

L’enfance de Marguerite Duras passée en Indochine a marqué l’écriture de la romancière. C’est dans cet univers exotique que se déroule l’action de Un barrage contre le Pacifique. L’incipit, in medias res, du roman place directement le lecteur au cœur de l’action, tout en ménageant une réflexion philosophique.
LECTURE
Problématique : Comment cet incipit, tout en annonçant les thèmes qui seront abordés dans le roman, place d’emblée le lecteur dans une réflexion sur le monde ?
Annonce du plan : Nous montrerons tout d’abord que l’incipit introduit le lecteur au style particulier de l’écriture durassienne. Dans un deuxième temps, nous verrons qu’il annonce l’œuvre entière car il met en place le cadre et les personnages, tout en présentant les thèmes dominants du roman Enfin, nous verrons que l’incipit présente une réflexion sur la mort et les moyens de lutte que permet l’utopie.

I. Une écriture particulière.

1. Une langue courante et simple qui donne à voir la scène

- Le lexique est d’une grande simplicité : les verbes « faire », « être » sont souvent répétés. Le narrateur utilise des termes courant : « quelque chose », « la mère » , voire familier « il creva ». - Répétition du pronom démonstratif « ça » à la place de « cela » ou du déterminant démonstratif « ce », dans « ce cheval » par ex. Le narrateur place ainsi la réalité concrète de la scène devant les yeux du lecteur qui se trouve ainsi happer dans leur univers.

2. Un style proche de l’oralité qui donne à entendre les personnages

- des subordonnées sans principales : « même si ça ne devait servir qu’à payer les cigarettes de Joseph ». Ces concessions introduites par la répétition de « même si » donnent à entendre les pensées des personnages, les débats qu’ils ont dû mener avant l’achat du cheval.
- de très nombreuses répétitions : le nom « idée », les conjonctions « même si »,
Les adjectifs « saturé » et « dégoûtés »
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