Inconscient et art

353 mots 2 pages
«En quoi l’inconscient peut-il apparaître dans l’art ? »

Qu’est-ce qu’un texte, qu’est-ce que le dire ? Une parole n’a qu’une permanence réduite et reste captive des circonstances où elle a été prononcée. L’écrit, lui, se libère de ces deux contraintes. Dès lors, il devient nécessairement disponible pour une lecture et une interprétation offertes à une liberté radicalement polysémique. Ce que l’auteur a voulu dire n’est pas plus figé que ce que le lecteur voudra lire. Il n’y a donc pas de sens unique.

La conséquence la plus importante est qu’il est mis définitivement fin à l’idéal cartésien , fichtéenn et pour une part aussi, husserlien, d’une transparence du sujet à lui-même. Que dire alors du sujet-comédien, dont l’essence s’alimente d’un détour par les signes et symboles ? L’être-au-monde d’un tel sujet peut il se donner immédiatement comme se montre l’être-là d’un locuteur dans une parole authentique et directe ? Se comprendre c’est se comprendre devant et face à un texte, c’est recevoir de lui les conditions d’un soi autre que le moi qui vient à la lecture : comment décrire alors l’essence du comédien ?

« L’art ne veut pas la représentation d’une chose belle, il veut la belle représentation d’une chose. » écrit Kant : l’art semble donc voué à la métamorphose, au changement, il est transformation de la réalité de l’être-au-monde qu’il dégage de critères à la fois ontiques et ontologiques.

Dès lors, le comédien doit-il, pour parvenir à émouvoir les spectateurs de la pièce qu’il joue, éprouver – se situer dès lors dans sa vérité – ou simuler parfaitement ce que ressentirait son personnage – le placer alors dans l’illusion créée par le Dasein- ? Il semblerait qu’être comédien ne se résume ni à l’un ni à l’autre : éprouver la liberté du « devenir autre » ne peut se faire sans prendre aucune distance à l’égard du personnage incarné, de même exagérer son jeu est tout aussi peu crédible, voire ridicule. Le pouvoir du comédien est , il va sans dire, la

en relation

  • Poème :Je n'est ni l'envie ni le temps
    459 mots | 2 pages
  • Cas pratiques ufr 06
    702 mots | 3 pages
  • Susciter le rire n'est pas l'âme de la comédie ?
    1795 mots | 8 pages
  • Résumé texte Olivier Galland
    1499 mots | 6 pages
  • Les grands thèmes de ''fin de partie'' (beckett)
    451 mots | 2 pages
  • Biographie cedic kaplicsh
    509 mots | 3 pages
  • Downtown new york
    389 mots | 2 pages
  • L'art et guernica
    720 mots | 3 pages
  • Mon intro partie 1
    584 mots | 3 pages
  • Frankenstein
    454 mots | 2 pages
  • Dissertation de philo
    1383 mots | 6 pages
  • Quel portrait nathalie sarraute fait-elle de ses parents dans autobiographie ?
    852 mots | 4 pages
  • Art et perception
    9788 mots | 40 pages
  • Art et inconscient
    1386 mots | 6 pages
  • Quelles fonctions l'art pourrait-il avoir ?
    1994 mots | 8 pages