Independance de la grece
Déclaration de l´assemblé nationale grecque réunie à Épidaure, 1822
María Mónica Mendoza
Au cours de la première moitié du XIXe siècle, l’organisation secrète de l’Hétairie, dirigée depuis Constantinople, cherche à reconstruire l’Empire Byzantin et à « libérer » les peuples chrétiens du joug ottoman. Lorsque la nouvelle du « grand combat de l’indépendance » atteint les îles et la péninsule grecque, une vague insurrectionnelle se déclenche sur le territoire grec après 400 ans de domination ottomane. Dans les premiers temps, des soulèvements locaux, encouragés par la hiérarchie du clergé orthodoxe grec, constituent des défaites pour les Turcs. C’est dans ce contexte de succès militaires, que le 12 janvier 1822, une Assemblée de tous les Hellènes se réunit à proximité d’Épidaure (sur la côte nord-ouest du Péloponnèse) pour proclamer l’indépendance grecque. Une constitution provisoire est mise en place, un nouveau code civil est rédigé, l'esclavage est aboli et l’indépendance est proclamée. Ce document constitue un extrait de la traduction de la proclamation d’indépendance qui condense les parties les plus représentatives de cette proclamation. Ce document s’insère en effet dans un contexte académique : c’est la traduction d’un document officiel extrait d’un manuel d’histoire de Seconde. Cette déclaration d’indépendance est rédigée par cinquante-neuf représentants des différentes régions engagées dans la libération grecque. Ces députés se divisent en deux partis : celui des «politiques » et celui des « militaires ». Cette Déclaration est signée par le président du Congrès, Aléxandros Mavrokordátos, phanariote (issu des familles riches du quartier du Phanar à Constantinople) exilé en Italie, qui dès le début s’engage dans l’insurrection grecque et joue un rôle essentiel dans la rébellion. Les bourgeois ont joué en effet un rôle important dans les mouvements nationalistes. Plusieurs fois Premier ministre de la Grèce, cet