INDH: La feuille de route du développement humain au Maroc Durant cette dernière décennie, le Maroc a consenti de grands efforts en matière de développement social. En effet, plus de la moitié du budget est affecté chaque année aux secteurs sociaux. Toutefois, malgré une amélioration des indicateurs sociaux[1], les déficits dans ce domaine sont malheureusement toujours aussi persistants. Ainsi, la pauvreté et l’analphabétisme touchent respectivement 14,2% et 42,7% de la population marocaine, notamment celle vivant en milieu rural. Ce constat est dû essentiellement à une croissance économique moyenne, un retard en matière de généralisation de la scolarisation de base, un émiettement des interventions, l’inefficacité des actions d’alphabétisation, etc. Face à cette situation, une réaction à grande échelle est alors devenue nécessaire. Elle s’est concrétisée grâce au lancement de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), le 18 mai 2005, par le roi du Maroc. Avant de définir son contenu, il est bon de rappeler que l’INDH est désormais une composante essentielle dans l’édification du Maroc moderne, qui consiste en la consolidation de l’Etat de droit, la promotion des droits de la femme, la mise à niveau de l’économie et l’aménagement équilibré du territoire. Cette initiative nationale est à la fois ambitieuse et novatrice, car elle traduit d’une part, la volonté de réduire la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale ainsi que de mettre en place d’autre part, une dynamique pérenne en faveur du développement humain et du bien être de l’ensemble de la population. Par ailleurs, cette approche est nouvelle dans la mesure où le développement humain devient la finalité et le développement économique en est le moyen. Agissant de manière curative et préventive, elle concerne tous les aspects du développement, à travers l’accès aux équipements de base, le renforcement du capital humain et la création d’activités génératrices.