Le mouvement pour l'indépendance de l'Inde recouvre un ensemble complexe englobant diverses campagnes nationales et régionales, des troubles et des tentatives inspirés d'une philosophie à la fois non-violente et militante, et a impliqué une gamme étendue d'organismes, de philosophies et de mouvements politiques indiens ayant eu pour but commun de mettre fin à l'autorité coloniale britannique aussi bien que celle d'autres administrations coloniales dans le sous-continent indien. On peut faire remonter la première répression de ce mouvement au tout début de l'expansion coloniale des Portugais au Karnataka au début du xvie siècle, et de la Compagnie anglaise des Indes orientales dans le nord de l'Inde au milieu et à la fin du xviiie siècle. Le courant dominant du mouvement à partir de la deuxième moitié du xixe siècle fut de plus en plus mené par le Congrès National indien dirigé par des chefs modérés cherchant à obtenir le statut de dominion dans le Commonwealth. Le début des années 1900 vit apparaître une attitude plus radicale en ce qui concerne l'indépendance politique proposée par des chefs comme le Lal Bal Pal et Sri Aurobindo. Un nationalisme militant se fit jour également dans les premières décennies du xxe siècle, aboutissant à l'échec du pacte indo-allemand et à la conspiration de Ghadar pendant la Première Guerre Mondiale. La fin de la guerre vit le Congrès adopter une politique d'agitation non-violente et de désobéissance civile menée par le Mahatma Gandhi. D'autres chefs, tels que Subhash Chandra Bose, vinrent plus tard donner au mouvement une dimension militaire. C'est pendant la seconde Guerre mondiale que culminèrent des mouvements comme le Gouvernement provisoire de l'Inde libre mené par Netaji Subhas Chandra Bose à partir de l'Asie du Sud-Est et le mouvement Quit India. Le mouvement aboutit à l'indépendance du sous-continent de l'empire britannique et à la formation de l'Inde et du Pakistan en août 1947.