INEGALITES DES CHANCES
Introduction :
Si l'article Premier de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 énonce que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », encore faut-il que cette égalité soit effective dans les faits. L'évolution de cette conception d'égalité après la Révolution dans la réussite individuelle a pu faire dire à Tocqueville « qu'il ne s'agit pas seulement d'assurer l'égalité de tous devant la loi, mais de rechercher l'égalité de tous par la loi »
L'égalité des chances, pré-requis des idéaux d'un Etat démocratique moderne, constituerait aujourd’hui l’objectif premier des individus pour réussir. Exigence tranchée, opposée à l’échec, cette réussite recouperait selon les individus des réalités sensiblement différentes. Réussite sociale et professionnelle pour les uns, privée et familiale pour les autres.Dans ce contexte, et au sein d’une République démocratique et libérale telle que la nôtre, l’Etat de droit est de toute évidence appelé à jouer un rôle primordial, visant à donner à chaque membre de la société une égalité des chances pour parvenir à cette réussite. Dès lors, si le rôle du hasard quant à la réussite individuelle ne saurait être éradiqué totalement, celui-ci tend toutefois à se réduire à mesure que l’Etat se donne pour objet de favoriser l'égalité des chances, notamment avec le rôle de l'école dans l'éducation des individus.
Toutefois, l'évolution croissante ces dix dernières années en France des inégalités sociales conduit à s'interroger sur la persistance de l'inégalité des chances des individus.
Si les mouvements sociaux en France depuis 1995 et les émeutes urbaines en 2005 ont pu évoquer une certaine rupture du contrat social, celle-ci n'est-elle pas due à un sentiment d'inégalité des chances, contrastant ainsi avec la valeur fondamentale d'égalité qui fonde l'épanouissement des individus et la cohésion sociale ?
Ainsi s'interroger sur l'inégalité des