La télé réalité : la réponse à un besoin social de notre société. 1999 : apparition de Big Brother, une émission de télé réalité produite par John De Mol, patron néerlandais d’Endemol Enternment. A partir de cela, un nouveau genre télévisuel naît, entraînant un engouement spectaculaire mondial. Que ce soit en Amérique ou en Europe : il y a en a pour toutes les classes sociales, pour tous les goûts, pour tous les âges. Du Loft Story à Koh-Lanta en passant par la Star Académie, un Dîner Presque Parfait : tout le monde y trouve son compte. Au-delà de ce franc succès et d’un audimat dépassant les espérances des boîtes de production, la télé réalité révèle le besoin social qu’éprouve notre société. Caractérisée d’individualisme et de solitude : notre société actuelle est bien loin de jadis, l’époque où nous vivions serrés avec les uns et les autres. La télé réalité serait-elle la solution à un besoin social d’une société changée ? Du côté des participants, à travers ces émissions, ils recherchent l’attention, la gloire, l’intimité au quotidien. Ils profitent donc de la moindre occasion pour s’intégrer et se montrer via des caméras. Cela dénonce un besoin d’exhibitionnisme. Andy Warhol avait raison : tout le monde est à la recherche de son quart d'heure de gloire et prêt à tout pour y arriver. Du côté des spectateurs, la télé réalité leur permet de reconnaître leurs propres désirs, préoccupations à travers des situations auxquels ils s’identifient (rapports de séduction, obligation de tout partager, de communiquer). Ces émissions dévoilent un côté voyeuriste: le spectateur peut avoir l'impression d'observer secrètement l'intimité d'une personne, alors que cette dernière se livre volontairement en spectacle. C’est un désir vieux comme le monde de vouloir pénétrer dans le jardin secret de l’autre. Le spectateur peut regarder autrui sans conséquence, ce qui n’est pas le cas dans une société où tout le monde se connaît. Etonnant, mais ce côté voyeurisme peut être perçu