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Par définition, le PIB est un indicateur de flux et ne tient pas compte de la valeur estimée des actifs et passifs (le patrimoine) publics et privés. Il ne mesure donc pas les externalités positives ou négatives qui font évoluer cette valeur et qui contribuent donc à un gain ou à une perte de moyens.
Le PIB tient compte des ressources naturelles (énergie, matières premières) consommées dans les processus de production en comptabilité nationale par les consommations intermédiaires. Cependant, la comptabilité nationale ne distingue pas, dans les consommations intermédiaires, les ressources renouvelables des ressources non renouvelables (c'est à dire celles qui relèvent d'une utilisation de revenu et celles qui relèvent d'une destruction de capital[8]), ou les produits recyclés des autres produits achetés. Jean-Marc Jancovici critique ainsi le fait que le PIB ne permet pas d'évaluer la consommation du stock de ressources naturelles ni d'anticiper longtemps à l'avance les risques environnementaux[9].
Concernant le secteur des services (le secteur tertiaire en comptabilité nationale), qui représente environ 70% du PIB dans les pays développés, Jean Gadrey estime que pour construire une économie écologique des services, il faut d’abord s’intéresser aux bilans écologiques complets de ces activités. Il apparaît alors que l’immatérialité parfois supposée des services est un mythe. Il serait nécessaire d'internaliser les externalités environnementales de ces activités[10].
Décompositions
Le PIB peut se décomposer de trois manières (voir un exemple, pour la France) :
Par la production
Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents, calculée aux prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur ajoutée récupérée par l'État (Taxe sur la valeur ajoutée et droits de douane) ;
PIB = Somme des Valeurs Ajoutées + TVA + Droits et Taxes sur les importations-subventions sur les produits
Par les