Inside my soul
Je ne suis que prisonnière d’un chemin que j’ai naïvement emprunté. Je suis enfermée dans mon chagrin, dans mes rires, dans mes larmes, je bats des ailes un peu trop souvent, buvant trop de café, fumant trop de cigarettes, une vie bien trop courte, car il ne reste qu’une seconde avant la fin, plus qu’une seconde tachée de coulures noires. Oui je pleure, oui je verse toutes les larmes de mon corps, dans les bras du vide, j’écoute cette musique, ces notes et cette voix, sa voix, si particulière, une voix de fumeur on m’a dit. J’ai une barre sur le front, un mal de tête aigu, j’ai besoin de sommeil, la fatigue me fait pleurer, beaucoup trop pleurer, mais si j’essaye de sombrer je pleurerai, encore, et encore, jusqu’aux rayures noires sur les joues, jusqu’aux taches charbonneuses sur l’oreiller.
J’ai besoin de ma vraie vie, de ne plus voir ces gens, mais ma vraie vie, quelle est-elle ? Je me demande, je me pose des questions, j’y réfléchis, beaucoup trop. C’est vrai que je me suis toujours posé beaucoup de questions, j’y ai perdu beaucoup aussi. Ca faisait longtemps que je n’avais pas pleuré autant, pas aussi longtemps, et cette fois pour je ne sais quelle raison, des regrets et de l’amertume, comme dirait Ariane. J’ai les yeux gonflés et rouges, je n’arrive plus à me lever. Tout est flou autour de moi. Je me sens tomber, dans un gouffre immense, sur les parois défilent des choses, beaucoup de choses, des images sans importance mais qui me font comme une sensation étrange. Je ferme les yeux, les images sont toujours là, les larmes remontent dans ma gorge une nouvelle fois. Ces accords s’entendent de plus en plus, partant d’un murmure, devenant assourdissants, je n’entends plus que ca, je coupe le son. Un bourdonnement dans mes oreilles, une voix fredonne cette mélodie dans ma tête. Mais est ce que je veux retourner en arrière ? J’en ai aucune idée, aucune, je ne sais plus ce que je veux, ce que je suis. Je sais juste où je suis, où j’ai atterri,