Charles Baudelaire : Au Lecteur (p.23)

-composition : 10 quatrains

1e Partie : (strophe 1-2) : La faiblesse de l’homme en proie aux péchés
-Le poète décrit la faiblesse de l’être humain en mettant en évidence sa faiblesse morale, mais aussi physique
« La sottise, l’erreur, le péché, la lésine
Occupent nos esprits et travaillent nos corps » (v.1-2)
Le poète évoque aussi l’ignorance de l’homme qui pense qu’en se repentant, il se libère de ses actions mauvaises.
« Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. » (v.8)

2e Partie : (strophes 3-7) : L’influence du diable et la beauté du mal
-Le poète révèle que c’est Satan qui forge les désirs maléfiques dans nos esprits, ce qui est renforcé par l’évocation de Trismégiste, le fondateur de l’alchimie.
Cette idée est rendue encore plus pire quand le poète prétend que le diable n’ait seulement produit le mal en nous, mais qu’il « tient les fils qui nous remuent » (v.13)
Ainsi, on a l’impression que les hommes ne sont que des marionnettes du diable et par conséquent, du mal.

3e Partie : (strophes 8-10) : L’influence du spleen
-Ces derniers quatrains montrent la place important qu’occupent le spleen. Baudelaire est en proie du spleen et nous expose une vie qui n’a rien d’attrayant.
Il décrit l’Ennui comme ennemi mortel de l’homme, un ennemi qui est encore plus sauvage et plus méchant que toutes les bêtes du monde.
« Mais parmi les chacals, les panthères, les lices, les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde ! » (v.29-30+33)
A la fin du poème, le poète s’identifie avec le lecteur et lui révèle que même le lecteur connait ce « spleen ».
Dans le dernier vers, il le traite de « hypocrite lecteur ».
Avec cela, il veut renforcer le fait, que le spleen est omniprésent et que le lecteur ne devrait pas l’ignorer.
Avec ce dernier vers, le poète marque une sorte de provocation, mais aussi une sorte de complicité avec le lecteur qui