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Pour la plupart des femmes, l'avortement intervient dans une période de déception. Quand on les interroge par la suite, il est bien rare qu'elles aient voulu avec enthousiasme cet avortement. Par ailleurs, quand elles vont à la clinique pour faire disparaître leur bébé, personne ne les prévient sur les éventuelles séquelles physiques et psychologiques d'un tel acte. " Pour ne pas les culpabiliser ", dit-on. On ne leur montre pas de clichés de bébés à 9 semaines, on ne leur donne aucune information sur le développement du foetus. Si elles avaient un minimum de connaissances, elles diraient: "Voilà ce que fait mon bébé en ce moment ! Il en est à tel stade ".
Beaucoup renonceraient à se faire avorter. Elles ignorent parfois que c'est un bébé véritable et unique et quand elles en apprennent la réalité, elles tombent de haut. L'atterrissage est brutal. Elles se mettent en colère contre le médecin ou les infirmières qui ne leur ont donné aucun élément de décision.
Certains disent que ce syndrome touche seulement les femmes de culture occidentale, culpabilisées par la morale chrétienne. Mais pourquoi alors, par exemple, des milliers de Japonaises organisent-elles aujourd'hui des rituels pour leur enfant avorté ? Il y a des cérémonies particulières tout à fait courantes maintenant dans les temples. Ces femmes font des pétitions au gouvernement pour que l'on prenne en compte leur cas et qu'on les soigne.
À Taiwan, on parle d'un nouveau fait de société: les "ghost babies " (les bébés fantômes). Les âmes des enfants avortés hanteraient leur famille et