Le XIXe siècle est un siècle de grands changements, aussi bien industriels, technologiques, picturaux que littéraires. En effet, grâce à la liberté d'expression offerte par la République, de nombreuses nouvelles possibilités s'offrent aux auteurs. C'est alors l'avènement de plusieurs mouvements littéraires, dont le naturalisme fait partie. Ce mouvement cherche à donner l'illusion de la réalité au lecteur en critiquant parfois la société. Le naturalisme est né grâce à l'écrivain Emile Zola. Il a notamment écrit la série de romans en vingt volumes des Rougon-Macquart, qui raconte l'histoire d'une famille sous le Second Empire sur cinq générations. Le roman Nana est le neuvième volume de la série. Dans cette œuvre, une prostituée qui veut de l'argent pour soi disant élever son fils conçu à l'age de seize ans joue une pièce de théâtre, et séduit le public non pas par son talent, mais parce qu'elle joue la pièce presque nue. Le roman montrera la façon dont elle s'amuse à détruire les hommes. L'incipit de ce roman a donc les caractéristiques naturalistes, visibles par plusieurs aspects. De quelle manière l'incipit de Nana est-il naturaliste ? Dans un premier temps, nous verrons la précision marquée par les éléments spatio-temporels, dans un second temps les procédés utilisés pour faire augmenter la tension dramatique et enfin l'étude des personnages.

C'est ainsi que cet incipit est naturaliste grâce aux éléments spatio-temporels précis, qui permettent de situer totalement le roman dans son contexte, ce qui est le but de l'incipit, ce qui offre donc une parfaite immersion dans le roman et dans la réalité, comme le souhaite le naturalisme. La tension dramatique est marquée notamment par l'attente du lever du rideau comme le début de la pièce, ce qui rend cet incipit naturaliste par l'impression de réalité donnée par la tension. Enfin, les personnages sont représentés de façon réaliste par leur classe sociale, accentuée notamment par les niveaux de langue.