Les sens semblent être la fonction de notre rapport au monde et à nous même la plus simple, la plus précoce, la plus universelle. Nous la partageons avec les animaux chez qui on peut outre le sens biologique du terme la rapprocher de l’instinct. Elle est présente dès notre naissance avant même que le bébé ne se déplace et ne puisse explorer ; il est en relation avec le monde et avec lui-même par la sensation.
Les sens semblent ainsi être l’élément à l’origine de nos connaissances de façon la plus simple et la plus naturel, la plus ancienne et la plus constante ; cependant toutes nos connaissances nous sont-elles fournies par les sens ou bien certaines ne semblent-elles pas venir d’autres sources. De plus les sens sont t’il suffisant pour nous apporter la connaissance ou doivent ils toujours subir l’influence de l’analyse intellectuel et de la réflexion ?
Pour se demander si les sens ne sont pas suffisant pour nous fournir toutes nos connaissance, il faut d’abord apercevoir dans quelle mesure et de quel manière ils nous fournissent des connaissances mais également connaitre la nature de ces connaissances. Par ailleurs, dans un second temps il faut examiner si d’autres sortes de connaissance n’échappent pas à ce concept ; des connaissances relevant de l’esprit lui-même par la réflexion. Enfin, pour terminer, si les sens nous fournissaient le monopole des connaissances, il faudrait examiner si les sens seuls sont capables de fournir la connaissance sans qu’elles exigent un travail de réflexion