Premièrement celle de la loi du Talion qui demande de répondre au mal par le mal (" oeil pour oeil, dent pour dent "), et un adage qui dit qu'il faut guérir le mal par le mal. Répondre au mal par le mal, c'est considérer que doit être rendu l'équivalent de ce qui a été donné. Ainsi, si un mal a été commis, on ne peut y répondre que par un autre mal. Une telle attitude considère alors la punition, par exemple, comme le retour équivalent à ce qui a été donné. On vous demande si l'on doit répondre au mal par le mal. La notion de devoir " doit-on ", doit vous conduire à une interrogation morale. Vous pouvez penser ici à la distinction entre la vengeance et la punition. Venger, c'est rendre ce qu'on a subit et c'est se satisfaire de la souffrance de l'autre. On rend alors le mal par le mal. La punition consiste à penser aussi une réparation, elle suppose un tiers qui juge. Or, dans ces conditions, la punition n'a peut-être pas nécessairement pour but de venger. Demandez-vous alors ce qui a le plus de valeur morale et pourquoi. Vous pouvez également penser à la parole du Christ dans les Evangiles lorsqu'il dit : " Si on te frappe sur la joue droite, tend la joue gauche ". Le devoir n'est pas alors de rendre ce qu'on a reçu, mais bien au contraire de rompre l'échange et sa symétrie, pour mettre fin au conflit. En effet, rendre le mal par le mal ne risque-t-il pas d'ouvrir à un conflit sans fin