« La souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d'une République » c'est une des citations de Jean Bodin. Ce dernier est né en 1529 à Angers au sein d'une famille bourgeoise et est mort en 1596 à Laon. C'était un jurisconsulte, un philosophe et un théoricien politique français. Il est éduqué au couvent des Carmes d'Angers puis à Paris, à l'université du Collège de France. Il est connu pour avoir introduit plusieurs concepts qui connaîtront par la suite un important développement comme la souveraineté et la théorie quantitative de la monnaie. En 1549, Jean Bodin est libéré de ses vœux monastiques. Par la suite, il a étudié et enseigné le droit romain à Toulouse dans les années 1550. Son œuvre principale est intitulée Les six livres de la République et est publié en 1576. Dans cette œuvre qui sert encore de référence aujourd'hui aux juristes et aux philosophes, Jean Bodin définit l’État dont l'existence se définit par la souveraineté. De plus, il établit une nouvelle classification des régimes qui sont déterminés selon les détenteurs de la souveraineté et selon ceux qui exercent cette souveraineté. De ce fait, il élabore la théorie du meilleur régime. On dit souvent de Jean Bodin qu'il est le « père fondateur de la souveraineté moderne ». En effet, il se fait l'avocat d'une plus grande tolérance religieuse et d'une plus grande autorité royale. Jean Bodin a écrit cette œuvre en pleine guerre de religion du 16ème siècle pendant laquelle il y a une importante remise en cause de l'autorité royale. Le pays est divisée « en deux parties » ; celle de la Ligue catholique et celle du parti huguenot (protestant) qui voulait créer un État protestant contre l’État catholique. En effet, c'était un homme engagé qui s'était rattaché au parti des politiques, défendant l’État dit royal à l'inverse des catholiques qui ne respectaient pas les lois fondamentales et désiraient seulement un roi catholique. Bodin voulait avant tout restaurer l'autorité royale car pour lui,