Emile DURKHEIM :
« Introduction à la morale. » (1917)

Le jugement moral est différent des autres jugements humains.
On a l'impression que la morale nous est dictée naturellement.

Mais on peut réfléchir sur la morale et cela marque une différence par rapport à la spontanéité de l'action morale. C'est différent sur deux points essentiels dans l'analyse du moraliste :
Le moraliste se base sur une seule conception de l'homme, pour dégager des concepts moraliste à partir des faits moraux.
Les doctrines moralistes peuvent se placer au dessus des faits moraux usuels et peuvent les remettre en question.

La morale évolue avec le temps, celle d'hier n'est plus celle d’aujourd’hui. Le moraliste prévoit ces changements, en spéculant sur l'avenir de la morale. Mais si la morale traditionnelle n'est pas contestée, il n'y a pas de réflexion importante sur la morale possible.

Spéculer sur l'évolution de la morale ne relève pas que de la science pour Durkheim, en effet, le fait que cette étude soit tournée vers l'avenir s'apparente pour lui à de l'art. C'est pourquoi il pense que l'analyse de la morale relève de l'art et de méthodes scientifiques.

On ne peut pas uniquement théoriser sur la morale, car elle est constituée d'actions concrètes. Les moralistes partent d'une morale usuelle, essayent d'en dégager la notion générale. Puis une fois qu'ils ont cette notion, ils dégagent des règles de conduite qu'elle implique pour avoir LA morale pure et ce peut importe ce qu'on en pensait avant. Tout peut se remettre en question.

D'après une large école de pensée, qui n'est plus aussi importante aujourd'hui, pour trouver une notion principale de la morale, il suffit de s’interroger, de questionner notre conscience. Mais chercher la morale au fond de nous même implique de savoir ce que l'on cherche, et si on a déjà identifier ce que l'on cherche c'est qu'on a pas à chercher... on déplace le problème.

Mais d'après la psychologie on connaît l'homme, et si la morale