Introduction à l’observation

Pour observer, il faut prendre conscience de la place que l’on occupe. On voit toujours les choses sous un certain « angle ». Importance de relativiser ce qui nous vient de nos sens. Sens limités, trompeurs. L’observation dépend de comment nos sens sont mis en alerte pour recevoir le monde. Observer c’est déjà faire un choix sur ce que j’observe , mettre hors champs ce que je ne juge pas important.

Parfois on observe au travers de l’absence (on remarque quelque chose parce qu’il est manquant). On ne prend conscience des choses qu’au travers de la comparaison (on n’identifie le blanc que parce qu’il existe d’autres couleurs). Comment raconter le monde qui m’entoure ? Le bleu donne du sens au blanc. Idée que la réalité est un construit et que ce construit vient de notre expérience, de nos références. Chacun voit sa réalité.

Ce qui n’est qu’un détail pour nous peut ne pas l’être pour quelqu’un d’autre (ex souvent les détails sont les points d’accès au monde pour les autistes). La manière dont on va faire une observation et la transmettre va avoir une incidence sur la personne va recevoir et comprendre, voire interpréter. Importance des mots utilisés car les mots peuvent être polysémiques. Faire part d’une observation peut devenir beaucoup plus compliqué qu’il ne le semble car l’on ne peut pas être sûr de la façon dont le message est reçu (parfois la personne n’est pas en possession de tous les éléments contextuels pour comprendre).

L’observation est subjective dans l’objet choisi, la façon de l’observer et de retranscrire. Quand on regarde la réalité, on va hiérarchiser ce que l’on considère comme important ou pas, important de notre point de vue. On garde et on exclut des éléments par rapport à notre propre subjectivité.

On regarde les autres par rapport à soi-même. Ce que l’on dit des autres révèle beaucoup sur soi-même.
On place toujours l’autre dans nos propres grilles de lecture pour essayer de le comprendre. Eduquons/ Hey