Investissement au maroc
Le ralentissement de l’activité des secteurs secondaire et tertiaire en 2008 risque de se prolonger en 2009. Mais ce ralentissement sera compensé par le secteur primaire qui va reprendre son activité pour enregistrer un taux de variation de 15% au lieu de 10% cette année. « Les effets de la crise sont limités pour le Maroc. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a un décalage de cycle économique. L’année 2009 sera décisive pour l’économie marocaine », a précisé Nezha Lahrichi, PDG de la Smaex, lors d’une réunion de la Commission économique et financière, tenue mercredi 3 décembre, au siège de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM).
Certaines activités vont en effet, enregistrer un essoufflement. Si le système financier a été jusque-là immunisé, une phase de doute l’attend en 2009. Lié à 40% aux activités du bâtiment, il connaitra une baisse de 20 à 30%. Pour 2009, les opérateurs du bâtiment révisent leur prévision à la baisse (jusqu’à 20%). « Nos clients vont être affectés, ce qui se répercutera sur nos activités. On s’attend à un premier semestre 2009 très tendu », a souligné un banquier.
Selon les prévisions du centre de conjoncture économique (CMC), l’élasticité de la production par rapport à la demande extérieure (exportations de biens et de services) se situe autour de 0,3, tandis que par rapport à la demande intérieure, elle est de l’ordre de 0,6. « Sur la base de ces paramètres structurels et des tendances prévisibles des principales composantes de la demande globale, l’incidence de la crise se traduira par rapport à la tendance de référence variant entre 1,5 à 2 points », a expliqué Mohammed Tahraoui du CMC. Les indicateurs conjoncturels portant sur la période couvrant les dix premiers mois de