Iphigenie
Par BeSmoke
Résumé :
Commentaire composé entièrement rédigé avec introduction et conclusion : Iphigénie, Racine, Acte II scène 2, ayant obtenu la meilleure note au bac blanc de français.
Plan :
I – Le décalage entre Iphigénie et Agamemnon, un quiproquo tragique
1 – La joie d’Iphigénie
2 – Agamemnon perçoit sa fille comme déjà morte
3 – Un quiproquo tragique
II – Agamemnon, tiraillé entre son devoir de roi et son rôle de père
1 – L’hésitation d’Agamemnon
2 – Agamemnon ne peut rien faire face aux dieux
Commentaire :
Dans la pièce de théâtre Iphigénie, créée en 1673, Racine revisite le mythe antique de la guerre de Troie. La flotte grecque est retenue par des vents contraires et ne peut partir à l’assaut de la ville. Pour permettre ce départ, les dieux demandent le sacrifice de la fille du roi Agamemnon, Iphigénie. Dans la scène 2 de l’acte II, Iphigénie, qui ne soupçonne pas ce qui l’attend, rencontre son père. On peut ainsi se demander en quoi cette scène est tragique. Nous étudierons le décalage qu’il existe entre les deux personnages, puis le double statut de père et de roi d’Agamemnon.
On observe dans cette scène un réel décalage entre le père, Agamemnon, et sa fille, Iphigénie. En effet, la rencontre rend la jeune fille heureuse. Celle-ci emploie le champ lexical du bonheur : « ma joie », « quel plaisir », « quel bonheur », mais aussi de l’amour : « quel amour », « charmant », pour montrer son état d’allégresse. Mais Iphigénie croit également que les personnes autour d’elle partagent sa joie : « votre heureuse famille », qui montre qu’elle croit le roi et ses proches heureux. L’état d’esprit du père, en revanche, est tout autre.
Celui-ci perçoit sa fille comme déjà morte. L’emploi du verbe « méritiez », au passé, montre qu’il n’est plus dans l’instant présent et que la situation semble