Jacques le fataliste - dissertation
Denis Diderot est né en 1713, au milieu d'une époque où les idées nouvelles des hommes foisonnaient.Peut être que du fait de sa vie tumultueuse, la liberté de penser et les opinions de celui-ci se renforcèrent. C'est en 1778 qu'est publié pour la première fois "Jacques le fataliste" dans une revue. Fractionnée en plusieurs parties, l'oeuvre devait s'étendre sur une période de publication de deux ans. Malgré le fait que l'éditeur eu censuré les parties dites "immorales", les critiques accueillirent mal ce roman. Vous -avez dit roman ? Quelle ne fut pas la surprise de ses contemporains de se retrouver devant un récit si décousu et non conventionnel. Un récit où l'auteur n'hésite pas à s'imposer, coupant la parole à ses propres personnages pour raconter une anecdote. Un livre que Diderot qualifiait de rhapsodie. Mais n'est-ce vraiment qu'une continuité d'histoires dissemblables ? Car c'est en bien des points que cette histoire peut prendre un véritable visage philosophique, voire même un genre nouveau.
"Comment s'étaient-il rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Que vous importe ? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va ?". Ainsi commence "Jacques le fataliste". Dès le début, le lecteur est surpris par cette déstructuration. En effet, les modalités d'un incipit sont exposées par l'auteur lui même sous des questions qu'il décide lui même d'éluder. Car après tout, c'est le lecteur qui est bien curieux ! C'est donc sans informations que le lecteur débute l'histoire. Une histoire qui sera bien vite interrompue. A peine le lecteur se plonge dans les aventures de Jacques et commence à imaginer ce qui va se passer, que l'auteur interrompt ses personnages pour couper court aux divagations du lecteur : " N'allez-vous pas, me direz-vous, tirer les bistouris à nos yeux, couper des chairs, faire