J’aime le souvenir de ces dernières fleurs du mal, baudelaire
») enveloppé dans un « froid ténébreux ». Une opposition très nette de ces deux tableaux se fait également entre pureté et « débauche ». La première strophe représente des époques « nues », sans artifices ni « mensonge[s] », tandis que la deuxième s’attarde à décrire un monde empli de « vice[s] ». C’est cette impression de corruption que l’on retrouve dans la description des hommes et des femmes dans cette même strophe. Alors que ceux-ci étaient dépeints comme « agil[es] », au corps « noble », « élégant », « robuste » et « fort » dans la première partie du poème, ils ne sont réduits dans la deuxième qu’à des « monstruosités » n’ayant que des « ridicules troncs » « tordus » et « maigres ». …afficher plus de contenu…
En effet lorsque Baudelaire continue sa réflexion, il semble se référer aux deux âges que l’on a décrit ci-dessus : les « nations corrompues » rappellent la débauche et le vice des hommes et femmes de l’âge moderne, tandis que les « peuples anciens » invoquent une seconde fois Phœbus, Cybèle et « ses fils ». Ces deux époques se distinguent certes également ici puisque les « nations corrompues » ont de nouvelles beautés, « inconnues » des peuples anciens puisqu’elles ne correspondent pas à leur idéal de beauté, mais ces deux âges ne sont cependant pas antinomiques, puisque la liaison des deux « n’empêcher[a] jamais » le développement de la conscience de la figure du poète, que l’on peut peut être reconnaître dans « l’œil limpide et clair ». Au contraire, cette liaison semble être une étape nécessaire à la formation de la Beauté, puisque c’est en se plaçant à la fois par rapport à la