A la fin des années 1860, les républicains modérés commencent à former un groupe d'élus assez solide pour constituer une opposition a l'Empire qui se libéralise petit à petit pour finalement laisser place à la République le 4 Septembre 1870. Une République à peine naissante donc et proclamée dans l'agitation suite à la capture de l'Empereur dans le cadre de la guerre contre la Prusse. En proie à de nombreuses oppositions des conservateurs espérant toujours une Restauration monarchique, à des contradictions au sein même de la nébuleuse républicaine et devant faire face à une guerre déjà mal engagée, elle apparaît très fragile et se doit d'être consolidée et précisée. C'est alors un long processus de construction qui va s'engager afin de déterminer qu'elles vont en être les institutions, les valeurs et les lois. Et si les républicains semblent tous s'accorder sur le régime et ses principales caractéristiques, une fois la République proclamée et les républicains au pouvoir, les premières divergences apparaissent et avec elles les premiers conflits lors des grands évènements de l'histoire de la IIIe république. C'est ainsi que se forgent les différents courants républicains : en s'opposant les uns aux autres ou s'unissant souvent regroupés autour d'homme forts. Nous retiendront ici 3 noms : Jules Ferry, père fondateur modéré de la république, Georges Clemenceau également père fondateur à tendance plus radicale et enfin Jean Jaurès, républicain socialiste qui oeuvre dans une III république déjà bien établie. Trois républicains qui pourtant sont amenés à s'opposer parfois violemment dans l'exercice de leur fonction. Pour autant, peut-on parler d'une réelle divergence de position voire d'une confrontation quant à l'exercice politique de ces trois hommes dans le cadre de la III République, qui apparaîtrait alors multiforme ? Nous pourrons d'abord nous intéresser à l'origine et au parcours de ces trois hommes, deux éléments révélateurs de leur orientation politique