Au XVIIIe siècle, le système politique français était une monarchie absolue de droit divin. Le roi agissait à sa guise sans prêter attention aux revendications et aux préoccupations du peuple. Les philosophes des lumières dont faisait partie Voltaire se sont opposés à la suprématie du roi pour permettre au peuple de pouvoir s’exprimer et d’être reconnu.
Voltaire était particulièrement attaché à la liberté d’expression et y accordait une très grande importance. Son intérêt pour la liberté d’expression peut-être illustrée par cette citation : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ».
À travers cette phrase, Voltaire fait part de sa volonté de faire de la liberté d’expression un droit commun à tous.
Les hommes ont tous le droit de s’exprimer librement et il faut pouvoir faire preuve de tolérance envers les autres même lorsque leur avis nous déplait.
Mais les hommes ont-ils tous le droit de s’exprimer librement ? Et si oui, où leur liberté d’expression s’arrête-t-elle et à quel point faut-il être tolérant ?
Au contraire, ne peut-on pas dire que la censure est obligatoire au bon fonctionnement de la société ?
Finalement, ne peut-on pas trouver un juste milieu entre la liberté d’expression et la censure ?
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre tout au long de ce débat.

Il est évident que tout homme quel qu’il soit devrait pouvoir s’exprimer librement et cela que ses idées plaisent ou non. Par convention, les philosophes considèrent la capacité qu’à l’homme d’exprimer l’entièreté de ses idées à l’aide d’un langage capable d’abstraction comme une des principales différences entre l’homme et l’animal. Envisager de restreindre ou de supprimer cette liberté, ne serait-ce qu’en partie, porterait donc atteinte à l’humanité même de l’homme.
De plus, d’après la Convention européenne des droits de l’homme, tout homme à droit à la liberté d’expression.
La liberté