Je suis un hikikomori
Pour les connaisseurs tout est dans le titre. Solitude, amitié, confiance en soi, nous connaissons déjà l’histoire. Comment un auteur français va-t-il nous raconter ce récit ?
Au début du récit, cela fait déjà 5 semaines que le héros s'est enfermé dans sa chambre et refuse d'en sortir malgré toutes les tentatives de sa mère, vivant seul en région parisienne. L’auteur nous fait perdre le fil du temps en alternant le passé et le présent du personnage, à chaque chapitre. Grâce à cela, il donne un semblant de mystère sur ce qui l’a poussé à faire ce choix, mais en même temps, sur la vie quotidienne qu’il mène dans sa chambre (entre télé, jeux vidéo, sieste…).
Cette routine cesse lorsque sa mère ramène une petite fille de 14 mois, Emma, qu’elle garde dans la journée et la raccompagne chez ses parents le soir. Une relation entre l’adolescent et le bébé s’installe et s’intensifie au fil des chapitres car cela va être le seul contact après plusieurs semaines, excepté avec sa mère.
Des thèmes comme la quête d'identité, les familles monoparentales, l'amitié et les groupes de collégiens sont présentes mais ne sont pas assez développés pour ce genre de roman. L’auteur n’a pas non plus accentué la psychologie du héros qui pourrait permettre de mieux comprendre sa vie et de s’y intéresser d’avantage.
Malgré quelques défauts, ce roman traite assez bien le sujet de l’hikikomori où au Japon plus de 200 000 personnes ont ce mode de