« Je te donne ces vers »
Charles Baudelaire est un célébré poète pré symboliste du XIX° siècle, il a été aussi critique d’art. Il est connu pour avoir écrit les petits poèmes en prose (le spleen de paris) mais aussi les fleurs du mal publié 1857. « Je te donne ces vers » est le 39° poème des fleurs du mal qui clôt le cycle Jeanne Duval, c'est-à-dire l’ensemble des poèmes inspires par la mulâtresse Jeanne Duval, maitresse de Baudelaire. Ans ce sonnet le thème premier est celui du don immortalité, Baudelaire en dédiant ces vers la femme aimée lui promet qu’elle existera au de la de sa vie terrestre.
I. En ce qui concerne la coloration antique de ce poème, le premier vers du sonnet inscrit le projet de Baudelaire dans un perspective d’histoire littéraire. En effet, ce poème est une dédicace et un don. Or, grâce à l’alchimie du poème, ces vers transmettent l’immortalité a la femme aimée. Cette opération étrange n’est pourtant pas une invention de Baudelaire. En effet, ce thème parcours toute la poésie depuis la renaissance, de Pétrarque à Ronsard en passant par Du Bellay qui forment la pléiade. Baudelaire le sait bien, il joue de ce passé littéraire et se plait même à employer un vocabulaire archaïque. Alors que le discours est dirigé vers la postérité, les « époques lointaines » vers 2, de l’avenir, certains mots qui composent ce discours sont empruntés aux époques lointaines du passé. Ainsi il fait mention de l’aquilon vers 4 qui fait songer au premier vers de la fable de La Fontaine : « le chêne et le roseau » : « tout vous est aquilon tout me semble zéphire ». la référence aux « fables incertaines » vers 5 ne laisse aucun doute sur les intentions de Baudelaire ; le vers 5 en effet établi une comparaison entre les souvenirs que laissera la femme : « ta mémoire » et ces fables la poésie permet donc aux être qu’elle évoque de devenir légendaire, mythiques. Notons que Baudelaire utilise le mot fable qui est employé de préférence à la légende ou mythe. Ce mot