Je travaille donc je suis
Cette série d’articles a pour objectif d’aider les lecteurs à se maintenir au top.
En effet, les points fixes s’estompent pour venir briser la linéarité des carrières. Notre vie professionnelle n’est désormais faite que d’opportunités à saisir, de virages à négocier, de « vagues » à prendre. Nous devons toujours anticiper la prochaine, adapter notre trajectoire aux mouvements d’un environnement extérieur changeant, au risque qu’elle ne nous engloutisse.
Se créer une vie équilibrée
Plus que jamais le travail est vénéré comme un dieu exigeant et égoïste auquel chacun doit se livrer tout entier corps et âme. L’aliénation générale à l’emploi fait que les chômeurs sont considérés et se considèrent eux-mêmes bien souvent comme des parias, en marge de la vie réelle. Cette déification est sublimée par l’annonce des courbes du chômage et leur kyrielle de hausses. Pour chacun, le travail apparaît alors comme le premier moyen de montrer qui il est aux autres et à lui-même.
Dans le passé et aujourd’hui encore dans les sociétés tribales, l’identité et le regard des autres étaient fixés dès la naissance. « L’ordre social » veillait à ce que les seigneurs restent les maîtres, les paysans leurs serviteurs, et le roi d’essence divine veillait sur tous. Cet équilibre a évolué au fil de l’histoire et selon les pays ; les frontières sociologiques s’avérant alors plus ou moins marquées.
Cependant le parcours personnel était édicté par une loi « naturelle » quasiment aussi puissante que la génétique elle-même. Aujourd’hui, tout est heureusement très différent. Impossible de prévoir dès la naissance ce que chacun deviendra dans une société en perpétuel mouvement.
L’histoire, les techniques,