Jean claude mareval eléments de psychose ordinaire
PROFESSEUR JEAN-CLAUDE MALEVAL (RENNES) Séminaire de la Découverte Freudienne 18-19 janvier 2003
Résumé : Le discernement de la structure constitue un des enjeux majeurs des entretiens préliminaires, sachant qu’il conditionne de manière décisive la conduite de la cure. Or les analystes sont aujourd’hui confrontés à des demandes accrues émanant de sujets pour lesquels se pose la question d’un fonctionnement psychotique, et qui pourtant ne sont ni délirants, ni hallucinés, ni mélancoliques. La clinique discrète de la forclusion du Nom-du-Père s’avère d’une grande diversité. On en dégagera quelques aspects en rapport avec la spécificité de la défaillance du nouage de la structure subjective : indices de la non-extraction de l’objet ; défaillances ténues du capitonnage, prévalences des identifications imaginaires.
"La psychose, c'est ce devant quoi un analyste ne doit reculer en aucun cas"1, même si cette affirmation de Lacan exprime plus une exigence didactique qu'un conseil technique, il n'en reste pas moins que selon lui la cure analytique n'a pas à connaître de contre-indication diagnostique. Ce sont les caractéristiques de la demande du patient qui décident de l'engagement d'une analyse ou de son refus. Cependant le discernement de la structure du sujet conditionne de manière décisive la conduite de la cure. La confiance naïve dans "l'hystérisation du psychotique" n'est plus recevable: on sait maintenant que les interventions propres à tempérer la jouissance débridée doivent être nettement distinguées de celles orientées vers l'analyse du refoulé. Si le sujet demandeur a déjà fait des épisodes nettement psychotiques, ou s'il se présente dans l'actuel comme psychosé, l'identification de sa structure, lors des entretiens préliminaires, ne pose pas de problème majeur - à la condition de ne pas confondre psychose et hystérie crépusculaire2. La difficulté naît pour l'analyste quand il est