Jean de la fontaine - les deux coqs lecture analytique
La fable « Les deux Coqs » est une fable de Jean de La Fontaine (1621-1695) est un grand fabuliste français, qui s’est beaucoup inspiré d’Esope et de Phèdre, a écrit de nombreuses fables mettant en scène des animaux. Celle ci est extraite du livre VII des Fables de La Fontaine, recueil publié entre 1668 et 1693. Elle met en scène deux coqs qui se livrent un combat pour une poule. Le vainqueur crie sa victoire sur tous les toits et se fait attraper par un vautour. Le vaincu revient finalement près de la poule et gagne l’admiration de toutes les autres. Le combat qui oppose les deux coqs est cependant l’objet d’une narration parodique et burlesque dont le fabuliste nous invite à tirer une leçon sur l’humilité des hommes. Nous allons donc étudier deux parties qui sont : I- Un récit burlesque II- La portée de la fable
I- Un récit burlesque
1) Une transposition parodique
Dès les premiers vers du texte, La Fontaine fait référence à L'Iliade d'Homère en comparant le conflit des deux Coqs à la guerre de Troie : « Deux Coqs vivaient en paix ; une Poule survint, Et voilà la guerre allumée. Amour, tu perdis Troie ; et c’est de toi que vint Cette querelle envenimée, Où du sang des Dieux même on vit le Xanthe teint » (v.1 à v.5) ; les volatiles de la fable se livrent, en effet, un combat sans merci pour une Poule, comme jadis le roi grec Ménélas et le Troyen Pâris s'affrontèrent pour la belle Hélène ! Cette transposition d'un épisode de la mythologie grecque est évidemment parodique. La fable de La Fontaine ne s'apparente à l'épopée, genre poétique destiné à célébrer les exploits des héros et des dieux, que pour railler les vaines prétentions des gallinacés qu'elle met en scène. Le burlesque consiste ainsi à transformer l'épopée antique en une vulgaire querelle de poulailler.
2) Un style héroï-comique
La Fontaine recourt ironiquement au style élevé de la poésie épique pour ridiculiser les personnages qu'il met