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Le roman est un genre particulier dans la littérature. Non codifié par Aristote, il s’est pourtant imposé, et l’on pourrait même aller jusqu’à parler de son hégémonie dans le domaine des lettres d’aujourd’hui. Le critique d’inspiration marxiste Lucien Goldmann nous propose dans l’ouvrage Pour Une Sociologie du roman l’idée d’une « rupture insurmontable entre le héros et le monde » « contrairement à l’épopée ou au conte ». L’épopée et le conte présente comme point commun avec le roman d’être un récit. Ainsi, pour ce critique, si dans le cas de l’épopée ou le conte, le héros est d’une manière ou d’une autre en harmonie avec le monde ou en tout cas y participant, le roman présente un personnage comme fondamentalement séparé d’une certaine manière avec celui-ci. Doit-on considérer, comme ce critique, le héros comme en rupture radicale avec le monde ou au contraire penser que le héros de roman est pleinement intégré au monde ? Dans un premier temps, il serait intéressant d’examiner les romans ou les réflexions sur le roman qui semblent abonder dans le sens du sociologue Lucien Goldmann, la façon dont le héros semble alors se présenter comme en « rupture insurmontable » avec le monde. Dans un deuxième temps, nous porterons notre attention sur la manière dont des œuvres ou des approches critiques nous éclairent sur l’idée d’un personnage comme d’une certaine manière intégré à la communauté, au monde. Enfin, nous tenterons dans une perspective dialectique de réconcilier ces deux thèses antagonistes en cherchant à concilier cette idée d’un personnage en rupture avec le monde et l’idée inverse d’un héros intégré à celui-ci.
Des historiens de la littérature se sont penchés sur la question du roman. Un critique comme Pierre Grimal l’inscrit dans une triade mythe-épopée-roman. Pour Grimal, le passage