Joachim du bellay
Joachim du Bellay est né au château de La Turmelière, près de Liré en Anjou, en1522. Il est originaire d’une famille de cardinaux, de diplomates et de gouverneurs. Orphelin de père (Jean du Bellay, seigneur de Gonnort, 1480-1423) et de mère (Renée Chabot, 1490-1530) avant qu’il n’ait 10 ans, il est confié à la tutelle de René, son frère aîné. Il a également une soeur, Catherine (née vers 1510, qui épousera Christophe du Breil, Capitaine d’une compagnie de 50 hommes, seigneur de la Mauvoisinière en Bouzillé, du Bois en Riaillé et du Theil en Trans, dont la postérité sera Victor Hugo). René, son frère aîné, né vers 1507, le néglige. Si l’on en croit les propres affirmations de Joachim du Bellay, il a une enfance triste, solitaire à la Turmelière dans le manoir paternel. Il devient un adolescent fragile qui apprend à se recueillir dans la solitude des forêts et à rêver sur les bords de la Loire. Toutefois, appartenant à une branche cadette de sa noble maison, Joachim ne peut envisager de vivre sur ses terres. il lui faut envisager un état qui l’aidera à tenir sa place dans le monde. Il souhaite s’illustrer dans la carrière des armes, sous l’égide de son cousin Guillaume du Bellay ((1491-1543), seigneur de Langey (ou Langeais) et Général de François Ier (il écrivit ses Mémoires), gouverneur du Piémont ; mais la mort de ce parent en 1543, en présence de Rabelais pendant le voyage de retour d’Italie, ruine ce projet. 1543 est aussi l’année où Bellay, Ronsard et Peletier du Mans se sont croisés dans la cathédrale où étaient célébrées, par René du Bellay (1500-1546), évêque du Mans, les obsèques de Guillaume. Il se tourne alors vers l’état ecclésiastique, comptant sur le crédit de son autre cousin Jean du Bellay (1492-1560). Pour se préparer à servir le cardinal, il étudie le droit à la Faculté de Poitiers, vers 1545. A Poitiers, Joachim Du Bellay fait la connaissance de l’érudit Muret, des poètes Salmon Macrin et Jacques Peletiers du Mans,