Jocelyn thivierge
Ce fût alors que, paralysé par la terreur, il se rendît compte que son corps ne réagissait pas à sa voix intérieure qui lui criait de se barrer de là tout de suite. C’est à ce moment que l’angoisse s’est mise à monter en lui et que dans un effort ultime et presque douloureux, il réussit à avoir le contrôle de nouveau sur ses jambes et partit en courant le plus vit qu’il pouvait. À peine il eût franchi une porte de service, qu’il se retrouva face à face avec son infirmière. «Monsieur Thivierge, ça fait 20 minutes que je vous cherche! Vous n’étiez pas supposé de quitter la salle d’observation au moins que… Monsieur Thivierge vous sentez-vous bien? Vous êtes pale comme une linge ma foi!» Jocelyn commenca a lui raconter que derrière cette porte se trouvait quelque chose de monstrueux et fallait aviser à quelqu’un tout de suite. La femme en écoutant son récit changea d’expression et le regardait à présent d’un air compatissant «Monsieur Thivirge, commence-t-elle d’une voix douce, ne vous inquiétez pas, je vous assure qu’il n’y a rien de tel dans cet établissement. Les doses de médicament que vous venez de prendre, avaient comme effet de vous stimuler la partie du cerveau où il crée ce délire paranoïde… » Jocelyn ne s’est même pas donné la peine de répondre. C’est ça le problème avec les«gens normales». Ils étaient vulnérables à tout car ils ne croyaient en rien…