Il se débarrassait de son chapeau et entra dans la boutique à sept heures cinq avec sa femme Suzane. Mme Raquin courut à leurs pieds, le sourire jusqu'aux oreilles en les prenant dans ses bras. Il avait pris l’habitude de toujours être en retard avec sa femme, cela était un signe de politesse dans son éducation. Madame Raquin les fît monter à la salle à manger ou se trouvaient déjà tous les invités. Il salua tout ses camarades de jeux des jeudis soir et installa Suzane sur une chaise autour de la table ou se trouvaient les dominos que Thérèse était en train de positionner. Il aperçut la bouilloire sur le feux et devinait que celle si était destinée au thé. Cela le rassura, car des frissons ne l'avaient pas quitter de la journée; il est resté alité sous le regard attentif de sa femme. Épuisé de la journée, il suppliait Thérèse de lui offrir à manger et à boire pour avoir suffisamment d'énergie afin de multiplier ses chances de gagner le jeux. Une fois opérationnel il commença la partie avec son père, monsieur Michaud, en face, le visage pâle et taché de plaques rougeâtres liées à une maladie. A coté, un grand homme beau et fort qui est Laurent; il y avait aussi madame Raquin et Camille. A sa droite, Suzane présentait des symptômes de gastro-entérite, elle était très maladive en ce moment ; et à sa gauche, Grivet, toujours à se plaindre, finissait par lui donner des nausées et un mal de crâne affreux. Quant à Thérèse, elle était toujours debout à obéir aux ordres de madame Raquin. Il trouvait ces soirées joyeuses et conviviales. Ils jouaient, bavardaient et se prélassaient dans la sale à manger autour de la table ronde. Des disputes éclataient de temps en temps, mais ne duraient jamais plus de deux minutes. Lui, était la, sans cligner un œil, immobile, à contempler le jeux et en jouent son tour de façon très monotone sans tricher ni contredire Camille qui se faisait défendre par sa chère mère et gagnait toutes les semaines. Fatigués, à onze heures, tous les