Jules vallès
L’oeuvre étudiée, Le bachelier de Jules Vallès écrite en 1881, est le deuxième tome d’une trilogie composée de L’enfant (1878) et de L’insurgé (1886) . De son vrai nom Jules Louis Joseph Vallez ( 1832-1885), cet écrivain, journaliste et homme politique français d’extrême gauche nous dresse le portrait de l’enfance jusqu’à l’âge adulte d’un personnage fictif nommé Jacques Vingtras. L’histoire se déroule durant le XIX ième siècle, époque contemporaine de l’auteur, et narre les événements politiques et le mode de vie d’un jeune bachelier à Paris. Inspiré de faits historiques et d’éléments biographiques, Vallès développe dans ce livre son opinion et son expérience de la société. L’extrait analysé décrit le voyage vers le lieu d’un duel opposant Vingtras à l’un de ses compagnon nommé Legrand.
En quoi la confrontation des deux duellistes fait ici l’objet d’une critique sociale et politique de l’auteur autour d’un portrait réaliste ?
Tout d’abord, nous analyserons ce portrait réaliste et révélateur de l’époque.
Dans un second temps, nous verrons en quoi Vingtras est le porte-parole de l’auteur.
La scène narre le voyage des deux duellistes, Vingtras et Legrand vers le lieu fixé de la confrontation. Suite à un soufflet de Legrand - dont les raisons restent obscures - Vingtras, personnage principale de l’oeuvre, a pris la décision de se battre pour régler ce différend. Le décor joue un rôle primordial lors du déroulement des événements; il ouvre l’action de manière brusque par la phrase ligne 1 « nous partons » puis clôt le voyage et marque le début du duel de manière soudaine « on entend autre chose à présent. C’est le bruit des pistolets qu’on arme (...) » ligne 41. Ce passage décrit, avec un effet de précipitation, de rapidité, la succession des faits. Le décor est mêlé aux pensées de Vingtras traduitent par la focalisation interne - l’utilisation du pronom personnel ‘je’- « j’écoute à peine »