Justice et peine de mort
JUSTICE ET PEINE DE MORT
Dans « le dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo et « l’étranger » d’Albert Camus
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Mme VOISIN 2010/2011
JUSTICE ET PEINE DE MORT
INTRODUCTION
Rédigé en pleine guerre L’Étranger paraîtra en juin 1942. S’il fut condamné par la critique officielle du régime de Vichy pour immoralité, ce roman a néanmoins connu, particulièrement après la Libération, un immense succès dont la consécration d’Albert Camus sur la scène internationale (Prix Nobel de littérature en 1957) ne sera pas étrangère. Voici comment Pierre de Boisdeffre dans son Histoire vivante de la littérature présente le roman : “Le mérite de [l’Étranger] n’était pas seulement d’introduire en France l’écriture impersonnelle des romanciers américains —phrases courtes et sèches, notations brèves, succession d’actes où le Je du narrateur se confond avec l’objectif d’une caméra— mais de donner au héros absurde une résonance profondément humaine”.
L'œuvre de Camus se caractérise par deux thèmes principaux: celui de l'absurde qui naît du décalage entre un besoin d'idéal et le monde réel et celui de la révolte crée par le spectacle des crimes engendrés par l'humanité.
Dans L'Etranger, Camus raconte Meursault, un homme qui vit à Alger et se rend à l’enterrement de sa mère en affichant une certaine indifférence. Dès le lendemain, il débute une relation avec Marie, une ancienne collègue. Puis se lie d’amitié avec un voisin, Raymond. Invité par ce dernier à passer un dimanche au bord de la mer chez Masson un ami de Raymond., Meursault s’y rend avec Marie. Au cours d’une balade digestive, les trois hommes rencontrent deux arabes, dont le frère de la maîtresse de Raymond. Ils se battent. De retour au cabanon, Meursault prend le revolver