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- première ligne du roman « Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien » ;
- dernière page
« Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien.
Brodeck, c’est mon nom
Brodeck.
De grâce, souvenez-vous.
Brodeck »
Entre ces deux pages, le personnage, chargé par les villageois d’écrire un rapport sur ce qu’il appelle « l’Ereignies », narre sa vie par de fréquents retours en arrière (analepses) et des anticipations (prolepses).
Brodeck, enfant, a été recueilli par Fédorine lors d’une guerre. On peut imaginer qu’il est juif : allusion à la circoncision « je n’avais jamais prêté attention au petit bout de chair absent entre mes cuisses » p. 166, ch XIX. Fédorine et lui sont bien accueillis par le village où ils s’installent. Brodeck raconte cet épisode p. 70 : « C’était un temps où personne encore n’avait peur des étrangers même lorsqu’ils étaient les plus pauvres des pauvres ».
Sur une idée de Limmat, l’instituteur, l’ensemble des villageois finance ses études afin « qu’au moins un de ses jeunes gens pousse un peu plus loin que les autres son instruction » et qu’il puisse ensuite en faire bénéficier le village. C’est ainsi que Brodeck part pour la Capitale (qui ne sera jamais nommée) où il rencontre Émélia qu’il épousera. Tous deux quittent la Capitale lors d’émeutes et après la « Pürishe Nacht », nuit de la purification lors de laquelle se manifeste une violence barbare contre les étrangers. La guerre éclate et les soldats ennemis, les Fratergekeïme envahissent le village, dirigés par Adolf Büller. Au nom de la purification, les étrangers au village sont dénoncés. Brodeck, trahi par les villageois, est déporté et connaît la barbarie, les humiliations, la faim dans le camp. L’armée ennemie vaincue, Brodeck est libéré et retrouve au village la vieille Fédorine, Émélia qui souffre d’un traumatisme terrible après un viol