Kalecki
Nous l’expliquons par des équations issues du texte joint au dossier.
Y = salaires + profits = consommation sur salaires + consommation sur profits + investissement. Comme consommation sur salaires = salaires, par soustraction on a profits = consommation sur profit + investissement.
Ainsi, dans une économie où les travailleurs n’épargnent pas, les profits des entreprises sont égaux à la somme de l’investissement et de la consommation des capitalistes sur leurs profits.
C = Y = Cw + Cpi avec Cw la consommation des travailleurs issue de leur salaire (ils le dépensent entièrement) et Cpi la consommation des capitalistes (avec les profits de la période antérieure).
[1] C = Cw + Cpi (la consommation totale = conso des travailleurs issue de leur salaires + conso des capitalistes avec le montant du profit réalisé dans la période antérieure)
[2] C = C + I [3] C = profit + W
Or, W = Cw (car Kalecki suppose que les travailleurs consomment intégralement leur salaire, donc montant du salaire = montant des dépenses en consommation des travailleurs)
Première étape : on prend dans [1] C = (Cw + Cpi) et le met dans [2] C = (C) + I, ce qui nous donne [4] C = Cw + Cpi + I.
Deuxième étape : on égalise [3] avec [4] : pi + W = Cw + Cpi + I, et en remplaçant Cw par W, on obtient pi + Cw = Cw + Cpi + I Profit = Cpi + I. Ce résultat montre que les profits augmentent autant que les dépenses des capitalistes (investissements et consommations).
2) Pourquoi une baisse des salaires monétaires n’est pas un remède au chômage chez Kalecki ?
Je vous propose ici une explication intuitive avec come support des graphiques et des citations de Kalecki que je trouve claires. Une baisse des salaires monétaires est-elle un moyen efficace de réduire le chômage ? A cette question, Kalecki répond invariablement par la négative. L’analyse