Kant : "analytique du beau"
Mouvement du texte Citations Analyse des concepts
Première partie (§1-5) : Kant détermine la qualité du jugement de goût
Le jugement de goût n’est pas un jugement de connaissance, car la représentation d’un objet donné est rapportée au sujet et au plaisir (ou au déplaisir) causé par l’objet ; par conséquent, ce n’est pas un jugement logique mais esthétique, ce qui signifie que son principe déterminant est subjectif (§1).
La satisfaction qui s’attache au pur jugement de goût ne doit pas dépendre de l’existence de l’objet de la représentation ; elle est donc totalement désintéressée (§2).
L’agréable est ce qui procure du plaisir ; or, la satisfaction prise à l’agréable dépend de l’existence même de l’objet, et produit une inclination ; cette satisfaction est donc intéressée (§3).
Le bon peut plaire de manière médiate (contrairement à l’agréable), s’il est utile, ou de manière immédiate, sous la forme du Bien moral. Dans les deux cas, il est intéressé : l’utile, parce qu’il est moyen d’obtenir un agrément quelconque ; le Bien moral, parce qu’il exprime une volonté, et trouve donc une satisfaction dans l’existence de ce qu’il veut (§4).
L’agréable et le bon tire donc tous deux satisfaction de l’existence de l’objet, alors que le jugement de goût y est indifférent, étant simplement contemplatif. Or, ni la satisfaction prise à l’agréable, ni celle prise au bon, ne sont désintéressées ; à l’inverse, la satisfaction prise au beau est seule désintéressée. Il s’ensuit que l’objet de la satisfaction dont juge le goût est le beau (§5).
Deuxième partie (§6-9) : Kant détermine la quantité du jugement de goût
Le beau est donc un objet de satisfaction désintéressée ; or, celui qui juge ne le faisant pas d’après quelque inclination, la satisfaction éprouvée ne provient pas de lui, mais d’un principe supposé propre à chaque homme. Chacun peut donc éprouver pareille satisfaction, qui