Keynésianisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher Pour Alan Blinder[1] le keynésianisme s'articule autour de six principaux traits dont trois concernent le fonctionnement de l'économie et trois les politiques économiques. Pour les keynésiens la demande agrégée est erratique; les inflexions de la demande ont une plus grande influence sur la production et l'emploi que sur les prix; les prix et spécialement les salaires réagissent lentement au changement de l'offre et de la demande. De là, il en découle que pour les keynésiens, le niveau usuel de l'emploi n'est pas idéal car il est sujet à la fois aux caprices de la demande et à des ajustements des prix trop lents. Aussi, bien des keynésiens, mais pas tous sont-ils en faveur de politiques de stabilisation. Enfin, et de façon encore moins unanime, certains keynésiens préfèrent les politiques visant à soutenir l'emploi à celles visant à lutter contre l'inflation. Les grands traits du keynésianisme [modifier] A la suite de Keynes, les keynésiens raisonnent d'emblée au niveau macro-économique et considèrent que la « théorie classique n'est applicable qu'au cas du plein emploi[2] ». Or, écrivant durant la période de crise de l'entre-deux guerres, ce qui l'intéresse, c'est ce qui se passe en période de sous-emploi. De cela découlent deux points clés : l'offre ne crée pas comme chez Jean-Baptiste Say sa propre demande mais dépend de la demande effective ; à la différence des classiques la monnaie n'est pas un « voile » mais influe sur l'économie réelle. Demande effective et loi de Say [modifier] La demande effective est la demande anticipée par les entrepreneurs. Ces derniers calculent la production qu'ils doivent réaliser afin d'offrir la quantité optimale de biens et de services demandée par les agents économiques. Le sous-emploi des facteurs de production est selon Keynes dû au fait que les entrepreneurs ont des anticipations pessimistes et sous-estiment la