Le Panasse est une époque transitoire, apparue en 1860 entre le romantisme et le symbolisme, infligeant de nouvelles exigences artistiques à la poésie par sa finesse descriptive. Un des auteurs représentant le mieux cette deuxième moitié du 19e siècle est Paul Verlaine (1844-1896). Dans la béatitude comme dans le chagrin, Verlaine, poète français, fait preuve de raffinement et de simplicité à travers ses écrits. «Je ne sais pourquoi», poème écrit en 1873, en est un bon exemple. Faisant partie du recueil «Sagesse», ce poème fait portrait de la dualité intérieur de l'auteur pendant un séjour mélancolique en prison. Il sera possible de le constater d'abord par son esprit troublé, puis par le symbole de la mouette. Tout d’abord, un dilemme se fait ressentir à travers l’esprit de l’auteur. En effet, l’incompréhension de ses propres sentiments est omniprésente. D’ailleurs, le mot «pourquoi» est répété au vers 6, 23 et 28 et sa musicalité fait référence à un cercle vicieux, ce qui accentue la confusion de l’auteur. Cette désorientation se traduit également par une métaphore au vers 8 :«Elle suit la vague, ma pensée [...]». Définissant sa pensée comme une vague, le poète indique qu’un monde concret s’oppose à un monde abstrait puisque la pensée est totalement insensible. Une seconde répétition est présente pour exprimer les sensations contradictoires du malheureux. Le mot «aile» revient au vers 3, 5 et 21 suivi de qualificatifs comme : inquiète, folle, effroi ou meurtrie. Il est donc prisonnier du lieu et de lui-même. Ensuite, Verlaine effectue une corrélation entre lui et la mouette. Ces deux êtres divergent puisque l’un est majoritairement sur la terre et l’autre dans le ciel. L’auteur se voit à travers le vol de l’oiseau. Effectivement, l’oxymore : « essor mélancolique »v.7 l’exprime. L’ajout de l’adjectif, mélancolique, fait sombrer l’image gracieuse de l’envol de l’oiseau dans le même univers de