koen kempen
Chapitre 1 :
4h30 : dans le grand jardin à côté de l’église, c’était silencieux. Les hommes avec les chiens étaient maintenant partis. Pendant presque une heure, ils l’ontcherché mais pas trouvé. C’était une bonne idée de mettre du poivre sur ses chaussures : ainsi, les chiens ont perdu sa trace. L’homme en uniforme bleu était assis dans un arbre et écoutait comment lapluie tombait sur des milliers d’ampoules. Il attendait. Il avait appris ça en prison : attendre. Deux ans et demi, c’est long. Et ceci dure encore plus longtemps pour quelqu’un d’innocent, comme cethomme. En prison, c’était chaque jour la même chose : se lever, se laver, manger, travailler, lire et se promener une petite heure. Et puis, il avait encore beaucoup de temps pour réfléchir. Chaque jour,il se parlait à lui-même : je veux m’évader, je dois partir d’ici ! Et chaque jour aussi, il pensait à un homme : le libraire d’Anvers, Albert Faes.
Il attendait jusqu’à ce qu’il fasse nuit. Dansl’obscurité, les gens ne pouvaient pas voir qu’il portait un uniforme de prisonnier. Peut-être qu’il pouvait trouer d’autres vêtements quelque part. Il avait aussi faim et soif. Mais, avant tout, ilvoulait atteindre Anvers. Il voulait savoir pourquoi Albert Faes n’avait pas dit la vérité à son procès !
Chapitre 2 :
Lentement, la nuit tombait. Dans la rue, derrière le mur du jardin, il n’y avaitpresque pas de voitures. Partout dans la ville, les gens étaient maintenant à table avec une délicieuse tartine ou une tasse de café chaud dans la main. Ils parlaient de ce qu’il se passait au bureauou à la fabrique et du beau temps. Bien des gens regardaient les nouvelles à la télévision et écoutaient le speaker dire :
* Ce midi, l’ex-inspecteur de la S.D.B., la brigade des stupéfiants, KoenKempen, s’est évadé de la prison de Louvain-Central. Kempen était en prison depuis deux ans et demi déjà. Il a 30 ans, fait 1m85, a les cheveux blonds et les yeux bruns. La police pense qu’il... [à