Kundelich & whiteman
Je me propose de travailler à partir du film «Les trois frères», comédie française réalisée en 1995 par Didier Bourdon et Bernard Campan.
J’ai l’intention d’organiser mes réflexions à partir de la notion d’espace d’exposition.
Je commencerai par décrire l’extrait choisi et les deux œuvres qui y sont présentées, suite à quoi j’aborderai, successivement, les notions de transfiguration du banal et de readymade, et, pour finir, la dimension hiérophanique de l’art.
http://www.youtube.com/watch?v=N-cjjWw10XQ
Cet extrait est une compilation des différents moments du film pendant lesquels sont confrontés les acteurs et les deux œuvres.
On se trouve alors chez un des trois frères, Pascal, celui qui travaille dans une agence de pub.
Dans cet appartement sont exposées deux œuvres, que l’on découvre la première fois à travers les yeux de Bernard, qui vraisemblablement n’a pas une sensibilité ouverte sur l’art contemporain, et qui se voit blâmé par Pascal : ainsi « l’antenne satellite », structure d’approximativement deux mètres de haut et effectivement constituée d’antennes de télévision, s’avère être un « immobile de Kundelich », et de même, le tableau blanc n’est pas juste « un tableau, quoi » mais un « mono- chrome de Whiteman ( qui coûte une fortune ). »
Plus tard dans le film, et à plusieurs reprises, le Kundelich sera confondu avec un porte-manteau, et le monochrome avec une toile vierge sur laquelle l’enfant dessinera ses tontons et son papa.
Il est intéressant de constater que l’espace d’exposition de ces deux œuvres soit l’appartement de Pascal.
Effectivement, bien qu’existant depuis que l’art s’achète, et décorant ainsi les foyers des premiers mécènes, la maison n’est pas l’espace d’exposition le plus commun. On peut même se demander s’il s’agit alors d’un espace d’exposition à proprement parler, puisque l’œuvre ne sera exposée qu’à ses propriétaires, au cercle très fermé de visiteurs plus ou