« La autobùs »

Dans « L’œil de verre » de Sylvie Massicotte

Analyse littéraire

Tout d’abord, plusieurs passages de la nouvelle «La autobùs » écrite par Morissette traduisent l’aspect principal du texte soit le profond sentiment de solitude que vit le personnage principal suite à son immigration au Canada. La caractérisation psychologique du personnage, soit la grande nostalgie donc il est empreint, prouve combien le fait d’être séparé de sa famille et de la chaleur de son pays d’origine lui est pénible à la fréquence où il se perd dans ses pensées ou encore lorsqu’il est submergé par des souvenirs nostalgiques de son passé. Le contraste entre son pays d’origine, que l’on devine se situé en Amérique Latine, et le Canada le ramène toujours dans la comparaison entre ceux-ci et l’insatisfaction qui en découle, vu la différence flagrante des gens à leur manière d’interagir entre eux que le personnage décrit comme beaucoup plus chaleureuse dans son pays d’origine. Celui-ci vit un deuil de se voir loin des gens et de l’environnement qu’il aime et vit dans l’espoir que sa famille vienne le rejoindre. Cette caractéristique psychologique justifie la solitude et l’isolement que vit le personnage principal dans la mesure où elle conditionne plusieurs de ces comportements mit en évidence dans la nouvelle, tel que ce passage important où il contemple avec tristesse une photo qu’il garde toujours dans son portefeuille, où apparaissent sa femme et son enfant : « Il fait noir et, dans la vitre, le reflet de ses yeux. Ils brillent encore, ses yeux, piquent encore "tant ton corps est loin"… Ils se mouillent en attendant que "toi et les enfants" soient d’érable. Il ouvre doucement son portefeuille pour retrouver le visage de sa femme au sourire figé depuis des mois, son bébé sur les genoux qui ne doit même plus savoir ce que signifie papa qui rime avec Canada. »[1] Ensuite, le thème de l’immigration revient souvent dans la nouvelle en prenant plusieurs formes que ce