La beauté existe-t-elle ? par le Comte de Maupahyn, à Monsieur Lafargue, en réponse à son travail premier, qui a suscité questionnements et remises en cause.

1ère définition de l’existence : l’existence est une position, donc (cf Kant), c’est ce qui est posé ici et maintenant.
⇒ On trouve donc ici un couple d’idées-paradoxe : illusion vs réalité ontologique.
2ème définition de l’existence : mais l’existence c’est aussi et surtout le synonyme de la vie !
⇒ Exister c’est vivre. « La beauté existe-t-elle ? » devient ainsi : « La beauté est-elle une vie ? ».

On a deux questions : « La beauté est-elle posée ici et maintenant ? » et « La beauté est-elle (ou a-t-elle) une vie ? ».

La première question renvoie à ta dissertation. La deuxième est, selon moi, le « Balrog ». La beauté vit-elle ? Est-ce si bête de se le demander ? Mais qu’est-ce que la vie ? Les philosophes vont nous y aider !

VOICI MON PLAN DETAILLE : (Problématique : La beauté est-elle une vie présente ?)

1/ PARTIE I
D’après Platon, la beauté que nous percevons dans le monde sensible a une réalité intelligible. Si nous reconnaissons la beauté, c’est parce que nous avons autrefois contemplé l’Idée de Beauté. Ainsi la beauté existe bien intelligiblement dans le monde des idées, et concrètement par les marques que l’intelligible dépose dans le monde sensible. Or, cette thèse de la beauté comme Idée suffit-elle à considérer son existence comme prouvée ? Certainement pas, car Platon est maintes fois critiqué par ses successeurs. Ainsi, Voltaire dit que l’Idée de Chaîne des Etres que propose Platon (génies, génies supérieurs, monde intelligible, monde sensible, hiérarchie entre les êtres (homme supérieur au lion, etc)) est séduisante… mais est illusoire ! Pour Voltaire, Platon a raconté des fables ! De même, d’après Kant, la beauté n’existe pas en soi. Elle n’est que l’expression de la subjectivité du sujet, au sens « universel » du terme. Enfin, dans Le Gai Savoir, Nietzsche