La Belle Matineuse, de Vincent Voiture

Tentative de commentaire composé

Introduction

Vincent Voiture est un poète ayant vécu de 1597 à 1648, spécialisé dans le sonnet, l’épître et le rondeau et fait partie du mouvement que l'on appelait la préciosité.
La Belle Matineuse est l'un de ses sonnets les plus connus, d'une beauté qui mérite que l'on y prête attention.
Démontrons, après lecture de ce poème, de quelle manière il est une éloge de la féminité. Pour commencer, montrons en quoi l'apparition de la femme illumine les alentours, puis évoquons l'aspect que donne le poète à la femme en elle-même, à savoir la divinité incarnée.

I) L'apparition de la femme qui illumine 1) le champ lexical de la lumière

Ce poème nous offre des références en tout genre à la lumière et à l'éblouissement que cause la femme, notamment dans la deuxième strophe, vers 6 le verbe « brilla » suivi de l'amplification « de tant d'attraits divers » qui valorise l'action ; vers 7 et 8 nouvelles actions « éclairait » (+ « à elle seule » qui donne une importance plus marquée au verbe) et « remplissait de feux ». On observe la gradation de ces trois verbes d'action qui évoque la propagation de la lumière par la femme.
Nous retrouvons ces même termes dans les deux tercets, avec des noms et verbes très forts, vers 10 « sa flamme », « l'éclat », vers 11, « les rayons », « se dore ». Notons les nombreuses références à l'origine même de la lumière sur terre, vers 9 « le Soleil » (remarquons l'allégorie marquée par la majuscule), vers 14 « l'astre du jour », de plus « l'Aurore » (nouvelle allégorie) vers 13 évoque le levé du jour, donc la naissance de quelque chose = la femme fait naître la lumière (hypothèse).

2) la propagation de la lumière

Observons les repères spatiaux présents dans ce poème. Nous remarquons une très large étendu de la lumière par les nombreuses références à une sorte d'infinité céleste.
Les verbes d'actions nous montrent cette étendue vers 4 «