La bruyere
Conformément aux instructions officielles, le premier sujet porte sur un aspect de l'œuvre retenue. Le second « porte sur l'ensemble de l'œuvre, en relation avec l'objet d'étude retenu », en l’occurrence « Littérature et débats d’idées -Le moraliste et le pouvoir ».
Toutefois, ces sujets sont traités ici d’une manière un peu plus détaillée que ne le permettrait le temps imparti aux candidats dans le cas de l’épreuve de Terminale L.
« C. » = « De la Cour.
« G. » = « Des Grands ».
Premier sujet À travers les chapitres « De la Cour » et « Des Grands », quelle parenté peut-on discerner entre l’écriture de La Bruyère et le théâtre ? Introduction :
1. Intérêt du sujet :Succès de scandale des Caractères : les lecteurs ont cru y reconnaître des contemporains connus (phénomène des « clefs »). La Bruyère produit donc une impression de réalité proche de celle du théâtre. Cf. la conception de la comédie selon Molière : des « miroirs publics » (La Critique de l’École des femmes, sc.). => Problématique : Qu’y a-t-il de théâtral dans l’écriture de La Bruyère ? En quoi cela contribue-t-il à son originalité ?
2. Annonce du plan :
I. Bien souvent, La Bruyère esquisse ou développe des scènes.
II. Il les traite selon les principes de l’esthétique dramaturgique de son temps.
III. Son écriture se nourrit de cette rencontre entre la perspective du moraliste et la manière théâtrale. I. Des scènes :
La Bruyère compare lui-même volontiers, explicitement, le monde à un théâtre (ex. : C., 99).
A. Des personnages mis en scène :
1. Temps, lieux, circonstances : C., 15, au lever du roi. C., 32 : à Versailles (« cours… chapelle… l’escalier, les salles, la galerie [des glaces], tout l’appartement). Pamphile dans « les salles ou les cours », « une galerie » (G., 50).
2. Tenues, attitudes et jeux de scènes : Théognis « paré comme une femme » (G., 48). L’arrivée de N** (C., 15). Le grand inaccessible, G., 32 (allusion à un spectacle