La bruyère l'instruction.

1461 mots 6 pages
I. Écrire pour instruire ?
Le verbe « instruire » prend de nombreuses significations. En quoi la littérature répond-elle à ces divers sens ?

Instruire, c’est d’abord informer. Ainsi les écrivains, se donnent pour mission de faire part de leurs expériences de la vie.
Ancrés dans l’actualité, ils éclairent alors les débats qui agitent leur époque. Ils le font à travers des genres variés.
La littérature permet ainsi de mieux connaître son temps. L’information passe parfois par des moyens plus indirects : ainsi Montesquieu, dans ses Lettres persanes, peint la société de son temps sous de nombreux aspects, tout comme Beaumarchais qui dans Le Mariage de Figaro peint l’aristocratie.
Mais la littérature peut informer sur l’autre. Elle jette alors un regard instructif sur des périodes antérieures et joue en quelque sorte un rôle historique. Mais elle apporte aussi des connaissances sur d’autres cultures. Ainsi aux XVIe et XVIIIe siècles notamment, se multiplient les récits de voyage : Jean de Léry écrit L’Histoire d’un voyage fait en terre de Brésil rapportant les coutumes des Indiens, Montaigne parle de sa rencontre avec trois sauvages venus visiter la France dans ses Essais, et, plus récemment, Claude Lévi-Strauss raconte la vie quotidienne des Indiens Nambikwara.

Instruire, c’est aussi apprendre à traiter l’information, c’est-à-dire à jeter un regard critique sur le monde. De nombreux auteurs dépassent la simple information pour susciter la réflexion critique sur les vices de leur temps. Cette fonction de la littérature remonte à l’Antiquité : le « romancier » latin Pétrone fait dans Le Satiricon la satire des affranchis sous les traits de son personnage Trimalcion.
Au xviie siècle, La Bruyère dans ses Caractères souligne les travers de la Cour. Molière veut « attaquer par des peintures ridicules les vices de ce siècle », La Fontaine, dans ses Fables, ridiculise les défauts de son époque ainsi que « Les Animaux malades de la peste »]. Montesquieu dénonce la

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